“De la nature des choses” – Brussels, October 25– December 20, 2018

GIUSEPPE STAMPONE
De la nature des choses

October 25– December 20, 2018

 

MLF l Marie-Laure Fleisch is pleased to announce Giuseppe Stampone’s second exhibition at the Brussels gallery, De la nature des choses [On the Nature of Things]. This title is a reference to Lucretius’ philosophical poem in six books, written in 50 B.C., in which he outlines the molecular constitution of the universe, the human soul and its fate, our own fear of death, and individual characteristics such as the bodily senses, thought and love. The last two books are dedicated to the creation of the world, including natural phenomenon such as weather systems, and the development of civilization. Lucretius thus seeks to place mankind in a larger, universal context, investigating our own place in the natural world on both a molecular and astrological level. After years of creating art which comments on our current moment in history, Stampone has started to question the place of mankind in the world and our relationship to the planet we live on.
In Stampone’s work, hyper realistic drawings are used to expose aspects of contemporary life. The artist holds the conviction that art gives us the possibility to investigate the world around us and to shine light on absurdities or particularities of the human condition. Art allows us to engage in discussion and to relativize our own place in the world. Preoccupied with notions of time and its relationship to art, Giuseppe Stampone has chosen to work exclusively with BIC pen and graphite. These are materials with which one cannot cheat or accelerate the process of drawing, and it is Stampone’s way of protesting the ever-increasing speed of everyday life.
For his newest body of works, Gransasso, the artist departs from his past technique of using images taken from the internet which he converts into unique pieces, choosing instead to take his own photographs of the mountains where he grew up. After drawing the photographs with graphite, Stampone inputs the original images in photoshop in order to obtain the numerical references of the Pantone colours present in his own snapshots. As industrial colours which are created to mimic nature, they are then overlayed onto images of nature to confuse the boundaries between natural and artificial elements. This interest for industrial processes which are carried out by the hand of the individual represents man’s desire to imitate nature and to place ourselves in something which is much less ephemeral than the average human life. While manmade structures and objects will one day disappear, these natural formations will live on. With these works, Stampone questions what is left when we are no longer on Earth – what will remain, and what will be forgotten?
Stampone’ mountains are both autobiographical and universal. These are mountains that he carries inside of himself, and that are linked to his own identity and memories of his youth, yet even if one is not familiar with the specific mountain range one is still inspired with a feeling of awe when faced with monumental forces of nature. They also represent the nostalgia linked to major land forms, as those who grew up next to large bodies of water or mountain ranges often attest to. In this case, these mountains represent the reflections of the artist, who returned to his childhood town in order to reflect and reconnect with his roots, looking to form a deeper connection which is often only found in nature. These works are thus a proposition for us all to find our place in the world, and to create something lasting.


 

MLF l Marie-Laure Fleisch a le plaisir d’annoncer la seconde exposition de Giuseppe Stampone dans la galerie de Bruxelles, De la nature des choses. Ce titre est une référence au poème philosophique écrit par Lucretius, réparti en six livres, en 50 av. J. C. Il y décrit les grandes lignes de la constitution moléculaire de l’Univers, l’âme humaine et sa destinée, notre propre peur de la mort, et des caractéristiques individuelles telles que les cinq sens, les pensées et l’amour. Les deux derniers livres sont dédiés à la création du monde, notamment aux phénomènes naturels tels que les climats, et le développement des civilisations. Lucretius cherche à placer l’être humain dans un contexte plus vaste, plus universel, en étudiant notre propre place dans le monde naturel à la fois au niveau moléculaire et astrologique. Après des années de créations artistiques consacrées à présenter notre histoire et la période contemporaine, Stampone commence désormais à questionner la place de l’homme dans le monde et sa relation avec la planète dans laquelle il vit.
Dans la pratique de Stampone, la réalisation de dessins hyper réalistes permet d’exposer des aspects de la vie contemporaine. L’artiste a la conviction que l’art nous offre la possibilité d’étudier le monde qui nous entoure et de mettre à jour les absurdités ou les particularités de la condition humaine. L’art nous permet d’engager un débat et de relativiser notre place dans le monde. Giuseppe Stampone, pour qui la notion du temps et sa relation avec l’art sont au centre de ses préoccupations, a choisi de ne travailler qu’avec du stylo Bic et du graphite. Ces matériaux, avec lesquels on ne peut tricher ou accélérer le procédé du dessin, sont la manière avec laquelle Stampone conteste la rapidité accrue du rythme de la vie courante.
Auparavant, la technique de l’artiste visait à utiliser des images vues sur internet qu’il transformait en pièces uniques. Pour son nouveau corpus d’oeuvres, Gransasso, il choisit désormais d’utiliser ses propres photographies des montagnes où il a grandi. Après avoir dessiné ces images avec du graphite, Stampone entre les photographies originales dans Photoshop afin d’obtenir les références numériques des couleurs Pantone présentes dans ses instantanés. De la même façon que les couleurs industrielles sont créées pour imiter lanature, ces couleurs Pantone sont ensuite superposées à des images de la nature pour confondre les limites entre les éléments naturels et artificiels. Cet intérêt pour des procédés industriels qui sont effectués à la main représente le désir humain d’imiter la nature et de nous placer dans quelque chose qui est bien moins éphémère que la vie d’un homme. Alors que les artefacts disparaitront un jour, ces formations naturelles demeureront. Par ces oeuvres, Stampone remet en question ce qui resterait quand nous ne serons plus sur Terre – ce qui ne disparaitra pas, et ce qui sera oublié.
Les montagnes de Stampone sont à la fois autobiographiques et universelles. Il les garde au fond de lui, et elles sont reliées à sa propre identité, à ses souvenirs de jeunesse. Pourtant, si l’on n’est pas familier de ces montagnes en particulier, on est toujours emplis d’un sentiment d’admiration lorsque l’on fait face à la puissance monumentale de la nature. Elles sont également une représentation de la nostalgie que nous ressentons face à de tels paysages, comme en témoignent souvent ceux qui ont grandi à coté de grandes étendues d’eau ou de chaines de montagnes. Dans cette exposition, les montagnes représentent les pensées de l’artiste, qui est retourné dans la ville de son enfance afin de méditer et de renouer avec ses racines, cherchant ainsi à créer une connexion plus forte qui ne se trouve souvent que dans la nature. Ainsi, ces oeuvres sont une proposition adressée à nous tous afin de trouver notre place dans le monde, et de créer quelque chose qui perdure.

 


 

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